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Writerslife (206) Finalement, je crois que mon coeur penche toujours vers les personnes qui n’ont pas besoin de la faveur ou de l’approbation des foules pour exister. Je n’arrive pas à me faire à l’idée que je ne verrais plus Jean-Paul (Didierlaurent) l’été prochain, pendant les nocturnes littéraires en Morbihan. Cela dépasse mon entendement, me tracasse tous les jours. Et puis, dans cette famille à courants d’airs des écrivains, il n’est pas si fréquent de trouver des personnes avec lesquelles s’établit tout de suite une entente malicieuse et spontanée, une intelligence, une complicité naturelle, à mille lieues de toute posture. En rentrant de la journée SP fin décembre, j’ai le roman avec moi et je me dis : Mince, c’est un livre qui continue à souffrir alors que je le tiens dans les mains. Enfin je veux dire, pas vraiment souffrir mais palpiter, son coeur bat encore, rouge après l’écriture. Je dis à une journaliste que mon vrai souhait est d’écrire des livres qu’on a envie d’emporte...