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Affichage des articles du juillet, 2019

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Writer’s life (41) « Retrouvez la fosse aux reptiles et les serpents géants », ce n’est pas une annonce pour la rentrée littéraire mais celle d’un cirque itinérant qui passe en dessous de ma fenêtre. Quand je passe dans les rayons d’un magasin et écoute le niveau des textes de la plupart des chansons qui sont diffusées dans les hauts parleurs, souvent cela me met en rogne contre cette industrie de la musique qui est incapable de confier les paroles des chansons aux poètes, et qui participe à l’affadissement de tout, à la vulgarité de ce monde. Je dis ça sans passéisme. Mais franchement, on a besoin d’écouter des choses captivantes. Actuelles et captivantes. Profondes et captivantes. Ça arrive rarement. Penser à écrire une nouvelle, une sorte de dystopie où les directeurs artistiques, les producteurs et certains artistes seraient jugés pour toutes les merdes qu’ils laissent passer. Une dystopie préférable. La jolie surprise de Marc au JT de France 2. Tout de suite j’ai pensé à ma maman

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Writer’s life (40) J’entame les interviews et les entretiens pour La petite sonneuse de cloches & la rentrée littéraire. Premiers échos sur les exemplaires presse qui ont été envoyés. Dans les locaux de Web tv culture, je croise Emmanuelle qui me dit de jolies choses sur mon roman. Elle me dit aussi : “Je le trouve + fouillé que le précédent.” Je mime l’apoplexie : “Comment ça + fouillis ?” “Mais non Jérôme, + fouillé !” Je m’en amuse : “Ouf, tu m’as fait peur. Parfois, ça se joue à une lettre”. Elle me dit qu’il faut que je sois rassuré, que je vais avoir une belle rentrée. “Ah, très bien dis-je, je vais arrêter d’avoir mal au dos alors”. Séance photo et interview pour La Fringale Culturelle. Céline, la photographe, me demande de prendre une pause à la “Usual suspects.” “Ah mais non, je n’ai pas du tout envie d’être suspect et pas trop envie d’être usual”. Sur une autre photo, elle prétend que je ressemble à Sean Penn. Je regarde la photo et dis : “Euh...à Sean Peigne, alors.” Br

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Writer’s life (39) Pas de répit, je m’aperçois que je n’ai jamais pris de vacances depuis mes 17 ans (tout un mois de juillet aux USA. En avril de cette année-là, mes parents me demandent : où veux-tu partir cette année pour les grandes vacances ? J’étais amoureux d’une fille qui s’appelait Virginie, j’ai donc répondu : en Virginie.) Jeudi j’ai écrit en une journée les 14 pages d’un nouveau script, un traitement pour le prochain film de MHM, je dois peaufiner des textes de chansons, un nouveau projet jeunesse hyper emballant, mais ces prochains jours je dois m’atteler à retoucher mon livre sur les Beatles, ou plutôt inspiré des chansons des Beatles, qui ressortira en début d’année prochaine aux Éditions Le Mot et le Reste. C’était en 2007, je venais de sortir mon premier roman, Yves Jolivet me contacte parce qu’il aimerait lancer une collection où des écrivains/auteurs racontent de manière intime leur rapport à un groupe de musique. J’ai tout de suite choisi les Beatles et imaginé fair

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Writer’s life (38) Dans les sections commentaires des réseaux sociaux, les types qui interviennent uniquement pour faire leur intéressant. Ça me déprime. J’ai adoré cet échange avec Stéphanie (C), je lui dis : « Je suis dingue de toi depuis toujours. » Et elle me répond : « Moi aussi je suis dingue de toi. Depuis tout à l’heure. » Ils ont mis un piano dans le magasin Carrefour de Deauville. Et il y a une jeune femme qui s’est mise à jouer une mélodie très belle. Tous les gens qui faisaient la queue aux caisses ont incliné leurs têtes vers le piano, la plupart ne l’avaient pas vu en entrant, une des caissières à dit : « J’adore quand quelqu’un joue du piano. » C’était un moment très poétique au milieu d’un temple de la consommation. Je crois que c’est ça, la poésie : déshabiller les choses de leur valeur marchande, décoller l’étiquette sur le front des gens, et aussi, parfois ce n’est que ça : atteindre des bras qui s’échappent toujours. Ma deuxième rentrée littéraire approche à grands