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Affichage des articles du janvier, 2019

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Writer’s life (13) Six mois après sa sortie, toujours de très bons échos de 37, étoiles filantes. On me dit aussi que c’est un livre étourdissant de drôlerie. Encore une fois, je trouve le monde extérieur (pour parler comme Marguerite) tellement sinistre que ce n’est pas pour en rajouter une pelleté dans mon travail. Drôle certes, mais je trouve qu’il y a des passages si tristes dans ce livre. Par exemple, quand Alberto est à la Closerie des Lilas, et se retrouve à table à l’exact opposé de là où est installée Julia. Je pense que du point de vue d’Alberto c’est éperdument triste ce moment. Quand je l’écris, je n’ai qu’une envie, c’est rajouter le plus possible de choses légères ou drôles tellement je trouve ça triste, voire, quand ce genre de trucs m’arrive, irréconciliable de tristesse. X, qui veut plaire à tout prix, mais qui a la grossièreté des gens qui se fâchent et la vulgarité des gens qui s’affichent. Croisé Romain (S) qui m’a dit qu’il était tout heureux de faire une nouvelle

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Writer’s life (12) Je descends le boulevard Saint-Germain à la nuit tombée avec dans les oreilles la chanson de Richard Ashcroft : A song for the lovers. Bonne expérience ! En traversant la place Saint-Sulpice et me parlant d’un épisode de sa vie, Marie me dit que le chagrin créé les erreurs. Zoé pense que les hommes écrivains plaisent car c’est une activité virile. Et que Marguerite Duras est aussi, selon elle, dans un rapport d’écriture virile. Pour la raison qu’elle aime comme un homme. J’étais vraiment fatigué et abattu cette semaine parce que j’ai dû passer sans convalescence de l’intensité mise dans mon prochain roman à l’écriture d’une nouvelle que je voudrais plus légère. J’ai eu du mal en fin de semaine à me mettre dans le rythme, dans le ton, toujours chahuté par les scènes de mon roman que je continue à habiter. J’ai enfin renoué ce weekend avec la possibilité de ce que je voulais faire dans ma nouvelle en cours/fin d’écriture (bien teintée quand même de l’intensité du roman

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Writer's life (11) Travaillé tout le week-end sans dormir quasiment, possédé par mes sujets ; bien avancé sur ma nouvelle à rendre pour un recueil collectif des éditions Charleston, et repris comme un marathonien les 100 pages d’un projet de scénario ; juste une pause pour aller voir la mer (venteuse et grise) avec « Paul » de Big Thief dans les oreilles. L’autre soir, revu Enguerrand à la dédicace d’Arnaud rue Cler, me suis inquiété parce que je l’ai trouvé bien amaigri. Il m’a répondu « ne t’en fais pas c’est mon amoureuse qui m’a offert un vélo d’appartement et j’ai fondu ». Enguerrand et moi avons convenu que le vélo était dans le trio de tête de la minceur probante juste après le chagrin d’amour/rupture qui fait pas mal fondre aussi. Attends, dis-je à Enguerrand, en 3 le vélo d’appartement, en 2 le chagrin d’amour, et en 1er, proms indétrônable : les prémices en soi d’un amour qu’on pense impossible. Acheté chez W.H. Smith le nouveau numéro de THE HAPPY READER qui est sans dou