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Writer's life (11)
Travaillé tout le week-end sans dormir quasiment, possédé par mes sujets ; bien avancé sur ma nouvelle à rendre pour un recueil collectif des éditions Charleston, et repris comme un marathonien les 100 pages d’un projet de scénario ; juste une pause pour aller voir la mer (venteuse et grise) avec « Paul » de Big Thief dans les oreilles.
L’autre soir, revu Enguerrand à la dédicace d’Arnaud rue Cler, me suis inquiété parce que je l’ai trouvé bien amaigri. Il m’a répondu « ne t’en fais pas c’est mon amoureuse qui m’a offert un vélo d’appartement et j’ai fondu ». Enguerrand et moi avons convenu que le vélo était dans le trio de tête de la minceur probante juste après le chagrin d’amour/rupture qui fait pas mal fondre aussi. Attends, dis-je à Enguerrand, en 3 le vélo d’appartement, en 2 le chagrin d’amour, et en 1er, proms indétrônable : les prémices en soi d’un amour qu’on pense impossible.
Acheté chez W.H. Smith le nouveau numéro de THE HAPPY READER qui est sans doute l’un de mes magazines préférés. J’ai même acheté plusieurs exemplaires du numéro où il y avait Lily Cole en couverture. My kind of reading and my kind of girl, I suppose.
J’ai pris un verre avec Aïda et Jules, et Jules a dit un truc très juste, parce que je parlais de l’autobiographie de Samuel Fuller qui est extraordinaire et que je voulais lire la bio de Sergio Leone et Jules me dit que les autobios sont toujours bien + intéressantes que les bios parce que la part fictionnelle y est + grande ou du moins bien meilleure. C’est exactement ce que je pense.
Jules pense aussi que de nos jours l’auto-fiction a été remplacée par l’auto-promotion. Oui. Bien sûr.
Élise me dit qu’elle m’observe beaucoup, qu’elle m’étudie, et qu’elle trouve que je vis dans le présent. Comment ça dans le présent, m’insurge-je, moi qui pensais toujours vivre entre le regret et la promesse.

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