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Toujours pas décidé pour mon prochain roman. Éditeur ? Agent ? Je suis disposé à le faire lire à untel, et trois heures plus tard je rencontre une personne qui m’en dit les pires horreurs. Il n’y a donc personne dont le travail fait l’unanimité (à l’exception de ma dentiste dont les avis sur google sont un véritable Hall of Fame). J’ai toujours observé avec étonnement comment une seule et même personne peut produire des variations extrêmes de ressenti. Même sentiment quand vous vous prenez d’amitié pour quelqu’un et que vous apprenez qu’il est lié avec un autre que vous considérez comme la dernière des crapules. Dans ces cas-là, ma première réaction - suite à mon désarroi - est celle d’un chat : la fuite !
Message d’une amie qui a commandé : « Un furieux besoin d’élégance » (à la librairie du Printemps Nation) et qui a reçu l’un des exemplaires que j’avais dédicacé à une libraire. J’ai déjà eu un cas similaire il y a quinze jours à Bondues avec une lectrice tout aussi désarçonnée. Je ne comprends pas le circuit qui s’opère si vous commandez un livre neuf et recevez un service de presse. Quoiqu’il en soit, manque total d’élégance, délit flagrant d’inélégance, de la part de cette Nathalie. Hum…
Répondu à une interview sur RCF ( toujours de supers interviews) et une autre pour un webzine où on m’interroge sur la création. J’ai suggéré qu’il fallait savoir s’entourer de personnes inspirantes. Mais s’entourer de personnes inspirantes ne veut pas forcément dire les fréquenter en permanence. Ce serait sans doute épuisant. C’est une question de distance (le souci de Giacometti avec son modèle, sa sculpture, et sa pensée, dont je parle dans mon roman : 37, étoiles filantes). Il faut savoir préserver sa solitude car c’est dans la solitude que les choses peuvent apparaître et se sculpter. Mais il n’y a rien de plus triste qu’une solitude vide. Ce qu’il faut, c’est une solitude peuplée de personnes inspirantes. En ce qui me concerne, par exemple, il y a des personnes qui au cours de mes pérégrinations dans l’existence me marquent, ou me bouleversent - même un court instant - et auxquelles je n’arrête pas de penser, ou que j’essaye d’approcher ou d’enlacer, phrase par phrase, dans l’écriture de mes romans successifs.
#writerslife
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