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Writer’s life (13)
Six mois après sa sortie, toujours de très bons échos de 37, étoiles filantes. On me dit aussi que c’est un livre étourdissant de drôlerie. Encore une fois, je trouve le monde extérieur (pour parler comme Marguerite) tellement sinistre que ce n’est pas pour en rajouter une pelleté dans mon travail. Drôle certes, mais je trouve qu’il y a des passages si tristes dans ce livre. Par exemple, quand Alberto est à la Closerie des Lilas, et se retrouve à table à l’exact opposé de là où est installée Julia. Je pense que du point de vue d’Alberto c’est éperdument triste ce moment. Quand je l’écris, je n’ai qu’une envie, c’est rajouter le plus possible de choses légères ou drôles tellement je trouve ça triste, voire, quand ce genre de trucs m’arrive, irréconciliable de tristesse.
X, qui veut plaire à tout prix, mais qui a la grossièreté des gens qui se fâchent et la vulgarité des gens qui s’affichent.
Croisé Romain (S) qui m’a dit qu’il était tout heureux de faire une nouvelle rentrée littéraire chez Laffont à mes côtés. Sentiment bien réciproque.
Terminé et envoyé ma Nouvelle londonienne pour le recueil « Un couple, une ville » des éditions Charleston. Je quitte toujours à regret l’atmosphère d’une nouvelle, après l’avoir lue et relue encore pour changer un mot par ici, par là. Atteindre la musique exacte. Un peu comme une chanson. Sauf qu’on ne peut pas comme avec une chanteuse ou un chanteur se tenir à côté de chaque lectrice ou lecteur pour savoir si ça sonne parfaitement à sa lecture. Et puis, Il y a quand même un moment où il faut envoyer, comme un plat hors la cuisine dans une salle qu’on espère de grand restaurant (on ne voit jamais la salle à l’avance). Pour un roman, je dirais qu’il faut bien + de temps pour passer à autre chose, quand c’est réussi, il nous habite, nous porte, nous constitue, mais encore une fois si c’est réussi il y a quelque chose d’instantané et de durable à l’intérieur qui doit faire qu’on n’est jamais en mesure de le quitter.
Depuis que je suis dans l’écriture de mon prochain roman, je ne sais pas quand j’ai dormi ? Ah oui, plus tard !

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