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Quand je vois avec répugnance dans le métro ou le train des gens bâiller sans mettre la main devant la bouche, je pense toujours à la fois où je me suis fait virer (définitivement) d’un cours de chant parce que je refusais de participer à l’exercice qui consiste à décontracter sa mâchoire en bâillant la bouche ouverte. Eh bien quoi ! Je n’allais pas cramer toute une éducation pour un destin incertain et volatile de chanteur. Dans un café de ces débuts de janvier lents à la détente, le ciel crème avant les grands froids, une amie de Lise me demande au sujet de mon nouveau roman si au bout de ces neuf rencontres, il y a un twist. Un twist ? Oui, dit-elle, c’est très à la mode et ça se vend beaucoup les romans avec un twist à la fin. Hum d’accord. Ça se vend plus qu’Oliver Twist ? Ma bonne blague ne la faisant rire qu’à demi, je lui affirme qu’il y a dans ce roman un twist à chaque phrase. En fait, dans chaque phrase, chaque mot danse le twist. J’ai appris la disparition d’Elise F...