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Affichage des articles du janvier, 2025

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Lors de la restitution des ateliers d’écriture que j’ai animés à la Médiathèque musicale de Paris, j’ai lu un poème en prose de Charles Bukowski qui s’intitule : « Maintenant que vous voilà professeur de création littéraire, qu’est-ce que vous allez leur apprendre ? ». C’est un poème bien drôle et réjouissant. Le principal conseil de Bukowski est d’enchaîner les chagrins d’amour, il prescrit de rechercher : « les amours malheureuses »… avant un revirement spectaculaire en fin de poème qui consiste à : «remonter la filière à l’envers et connaître le bonheur en amour ». Entre autres conseils aux apprentis autrices et auteurs il parle d’éviter toute course au succès (ah ah) et de proscrire absolument le jogging. Je fais un aparté à ma lecture en déclarant que je n’ai jamais compris pourquoi les joggers vous fonçaient dessus ou vous frôlaient de quelques millimètres de manière qui semble délibérée, n’ayant guère le souci, l’élégance, ce que vous voulez, de dévi...

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  Je sors enfin de la grippe qui m’a terrassé pendant plus d’un mois et qui a laissé ma volonté et mon moral - comme le dit David Lynch : passer un certain temps sur l’autre rive. David Lynch a sans doute été le cinéaste le plus important pour les gens de ma génération. « Fire walk with me », c’est tellement sensationnel qu’il soit décédé au moment où Los Angeles était en flammes. Et aussi, lui qui a travaillé de manière obsessionnelle sur l’âge d’or d’Hollywood, que deux jours après sa mort Trump dans son discours inaugural parle d’un nouvel âge d’or pour l’Amérique. Comme si un monde venait de partir en cendres. J’aurais beaucoup de choses à dire sur David Lynch en tant qu’artiste, par exemple ce parallèle que j’adore : Lynch-Kyle MacLachlan / François Truffaut-Jean-Pierre Léaud, et ses déclarations sur la méditation, sa vision du monde, qui permettent de faire un rapprochement avec George Harrison. Et puis c’était quelqu’un à l’inspiration intarissable qui a souvent été à la rec...