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Est-ce parce qu’il avait l’apparence d’un doux géant façon Roald Dahl que Jean Teulé me semblait toujours planer au dessus des autres, dans les festivals, à table dans les dîners (Vannes, Quimper, Brive etc.) souriant, dans son monde, cerf-volant malicieux parfois dans l’obligation de se plier aux exigences d’un cadre photo, avec pour attache et fil conducteur à la terre ferme, la présence bienveillante de Betty, son éditrice ? J’écris à Sarah qui m’apprend la nouvelle de sa disparition que lorsqu’un écrivain nous quitte j’ai la sensation que c’est nous toutes et tous, la communauté des autrices et des auteurs, qui sommes touchés. Je n’ai pas été invité à Brive cette année mais j’espère qu’une autrice ou un auteur organisera une chenille endiablée en l’honneur de Jean Teulé dans la moiteur effarante et folkorique du Cardinal. Dans le métro j’ai laissé passer une japonaise puis ensuite j’ai demandé à Romain (Slocombe) si j’étais plus japonais qu’une japonaise en laissant passer une japo...