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Writer’s life (103) Toujours aussi épouvanté par le nombre exponentiel d’amie(e)s qui sont touché(e)s par ce virus atroce et galopant. Climat étrange où on change de trottoir quand on aperçoit une silhouette au loin ; ce n’est tellement pas ce qu’on attend de ce passage dans l’existence. Sarah me demande si j’avance bien dans l’écriture de mon nouveau roman. Je lui réponds oui mais + au ralenti que d’habitude. Et puis, je ne veux pas que ce soit un livre de confiné. Je veux dire, je ne veux pas le nourrir d’angoisses qui ne sont pas de son ordre ou de son territoire. Je ne veux pas non plus le nourrir de la nostalgie du mouvement, j’ai au contraire besoin du mouvement pour le nourrir. Cadeaux de tous les jours : les dessins que Fred m’envoie pour le tome 2 d’Alcie. Le moral à plat avec tous ces festivals, événements, engagements, rencontres, aventures autour des livres qui s’annulent. Seul et maigre réconfort, le travail, par petites touches ardentes, sur un nouveau roman qui m’emmène dans un temps qui n’est pas tributaire de la période dure et anxiogène que nous traversons. Clara me parle d’un type qui, en temps normal (si je puis dire), lui fait du gringue appuyé. Elle me dit : « il m’a écrit un mail très gentil pour me demander si je me portais bien, et il a terminé son message par : « Fais très attention à toi ». « Hum ! réponds-je, j’imagine que c’est de circonstance ». « Oui, certainement. Sauf que je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir une connotation sexuelle. Du genre : Fais très attention à toi, je vais t’attraper… » #writerslife

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