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Writer’s life (110) La mort de Robert Herbin. Je me revois chez ma grand-mère paternelle, à la Garenne-Colombes, avec un album de vignettes Panini, essayant de compléter l’équipe de Saint-Etienne. Et regardant un épisode de Goldorak ou d’Albator, avant que mon père vienne me récupérer pour me ramener à la maison. Ma grand-mère possédait dans son armoire à pharmacie des flacons d’eau de rose. Je ne me souviens pas de rapports spécialement complices (mais j’étais tout petit) avec aucun de mes grands-parents. Ils s’occupaient de moi, faisaient le job, sans effusion. Je me connecte ici ou là pour mettre des petits mots à des amies dont je sens la détresse, ou prendre des nouvelles (en douce / avec douceur), mais de voir tous ces gens qui font la morale, donnent des leçons, ça finit par me démoraliser. C’est comme l’autre jour, je reçois une publicité pour un magazine culturel qui se targue de faire un article sur ses déceptions. C’est une drôle de réclame. Et quel intérêt d’ajouter un sentiment de déception à la période ? Dans les films qu’il pointe du doigt, il y a : The shape of the water, une merveille que j’adore. Et je commence à lire l’article qui est dans le genre critique ironique qui se promet d’être subtile pour se dédouaner de la destruction d’une oeuvre. Bon, ça me désole mais ce qui me désole avant toute chose c’est : pourquoi m’envoyer une publicité qui est contente de détruire un film que j’adore ? Il y a des gens qui sont toujours contents de saper le moral de personnes qui n’ont rien demandé. En règle générale, je suis toujours étonné par la facilité avec laquelle certaines personnes sont contentes d’elles-mêmes. En ce moment, j’aimerais bien : du courage pour tout ce que je voudrais faire. Et reprendre la vie que j’aime. Tout ce que j’aime est à l’arrêt. En suspension. Mon style de vie, en rupture de stock. Par exemple, une des choses que je préfère au monde : Faire territoire avec une fille qui me plait, en la laissant boire dans mon verre comme si nous étions frère et soeur, ou partageant une assiette pour deux dans une fête, au milieu d’une assemblée à la fois indifférente et propice et à ce genre de rapprochement. C’est la vie que j’aime. Mes mauvaises habitudes. C’est comme ça. #writerslife

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