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Writer’s life (111) J’envie - façon de parler, l’envie n’est pas un sentiment qui m’intéresse - les personnes qui ont été créatives pendant cette période. Je suis dans le camp de celles et de ceux que ça a complètement anéanti, empêché, démoralisé. Je ne me souviens pas avoir été autant empêché, brûlant d’incapacité. Bonheur de recevoir la totalité des dessins de Fred pour la suite d’Alcie qui sortira le 12 novembre. Ce lancement fichu du premier tome le 12 mars est une des choses dont je n’arrive pas à guérir, toute cette impatience, ce travail pendant des semaines et des mois qui a été stoppé net. Ça rejoint la liste des choses inguérissables (si je dois faire une liste, comme Tommy Bradford, mon héros des Jonquilles de Green Park, des + et des - de chaque journée). Je crois que les choses dont on guérit sont quand même plus nombreuses que les choses inguérissables, et c’est peut-être, en cela, que réside la véritable tristesse. J’ai guéri à tant de moments que je trouvais insurmontables sur le moment que j’en ai des hauts le coeur quand j’y pense. Il y a cette affaire avec cet auteur spécialiste des serial killers qui est un imposteur et à qui les médias et les acteurs du livre en France ont déroulé le tapis rouge pendant des années. Bon, c’est pas la première ni la dernière fois qu’un tapis rouge est déroulé à un imposteur (surtout en littérature). Pour ma part, j’ai eu affaire à lui une fois en salon du livre, je me suis retrouvé à sa table pour dîner et je l’ai trouvé très compétent. Il a pris la parole tout du long, ne s’est intéressé à personne d’autre qu’à lui et nous a abreuvé de ses histoires plus écoeurantes les unes que les autres. Bon appétit. Je me suis senti pris au piège, en otage, kidnappé, pieds et poings liés dans sa sérial mégalomanie, ma déjà bien faible tolérance envers ceux qui prennent la parole à tout bout de champ et qui font leur cirque, dépecée, coupée en morceaux. Donc, plutôt compétent, au final. #writerslife

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