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Affichage des articles du avril, 2021

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  Writerslife (174) Après 3 semaines d’inquiétudes, tensions et douleurs, échographie et examens médicaux rassurants. Il faut dire que j’ai eu la sensation de vivre une succession de mois asphyxiants, où rien n’était fluide, rien n’allait comme je l’espérais. J’ai quand même travaillé ardemment et bouclé dans deux formes qui me conviennent 2 textes importants : mon prochain roman + le petit éloge du baiser. Encore ajouté deux courts chapitres au Petit éloge pour une version ultime. Heureusement que Nicolas (d’E-O) a écrit le petit éloge de la gourmandise parce que si cela avait dû m’incomber j’aurais été tenté d’ajouter un chapitre dès que ma route aurait croisé celle d’une pâtisserie. Ce que je veux dire par là c’est que si vous êtes curieux(se) des êtres et des visages, et d’un tempérament pas barbant(e) (pour vous-même) la vie est ainsi faite qu’il y a quand même pas mal de possibilités de rencontrer des personnes que vous avez envie d’embrasser. Donc d’augmenter les pages si vo...

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  Encore passé une semaine bien intense à l’école Les Mots pour l’atelier de songwriting. Traversé Paris en plein couvre-feu en écoutant le dernier album de London Grammar. Puissant, même si quand la ville est déserte on réalise à quel niveau d’infamie Haussmann a coupé à la hache. J’envoie un mail à Aude et Alice qui commence par « Oui je sais, mais… » pour qu’elles me permettent d’ajouter encore un ultime petit chapitre à mon petit éloge du baiser. L’aventure de la vie fait que l’inspiration ne tarit jamais, je suppose. Cela étant, avec la sortie en octobre, j’aime à croire que ce dernier ajout révèle la forme définitive du livre. La traversée du Jardin des Plantes d’ouest au nord, Jussieu/gare d’Austerlitz, si j’accélère le pas et triche un peu, a la durée exacte du titre : « Dreams are my reality ». Au téléphone, Michaël (T) me rappelle que quand il a proposé le nom de Vladimir Cosma pour une masterclass à la Sacem, j’étais le seul autour de la table de la commission des Variét...

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Il y a sept ans « Presque la mer » venait de sortir de l’imprimerie et ma mère venait d’entrer à l’hôpital. Je voulais lui porter le lendemain, et puis dans la nuit du 19 au 20 avril j’ai reçu un coup de téléphone pour m’apprendre qu’elle venait de mourir. Le monde s’écroulait sous mes pieds et j’avais en main ce livre que je ne pourrais jamais lui donner. « Presque la mer » est une comédie romantique hommage aux films de Billy Wilder et je pense qu’elle l’aurait beaucoup aimé. Deux jours après, je devais retrouver Stéphane chez Hugo Romans pour le service de presse et je pleurais comme un enfant dans la rue, je pleurais comme une pluie de printemps, Stéphane était témoin de ça, je n’arrivais pas à m’arrêter, mais c’’était important d’y aller, les projets concrets étaient une rampe vaillante au moment où je l’étais si peu. Le livre a eu un très bon démarrage, réimpression après trois semaines, grâce à la super libraire Lydie (Zannini) qui s’est prise d’affection pour le livre et l’a po...

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Là où je vis, c’est un peu les travaux non-stop : en dessous, en face, à côté. Et pas tout en même temps non, mais dans un enchaînement qui ne semble survenir que pour me taper sur le système. Je pense que pour 2022, je vais accepter toutes les résidences d’écriture qui se présentent. Envoyé à Aude et aux éditions Les Pérégrines une version ultime de mon « Petit éloge du baiser » à paraître le 1er octobre. J’ai ajouté deux textes, car le livre sera composé d’une infinité de petits chapitres (comme chez Richard Brautigan, yeppie !). J’ai donc ajouté un chapitre intitulé « La pornographie », car dans une scène pornographique le baiser semble toujours surgir de nulle part, j’ai relié ça avec un triptyque de Jérôme Bosch, et un autre chapitre au sujet de La Boum, car pour ma génération il est impensable de parler de baiser, notamment de premier baiser, sans évoquer ce film. En le visionnant à nouveau, j’ai été surpris par le nombre de punchlines. Les lignes de textes définissent les person...

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Je m’en veux un peu parce qu’un robot m’a demandé si je voulais changer mon compte Instagram en compte pro, j’ai dit oui (je suis également poli avec les robots) et depuis dès que je poste un texte il y a un bouton PROMOUVOIR qui attend que je clique dessus. C’est étrange cette société qui veut absolument changer les gens qui écrivent en commerciaux, ou en agents publicitaires de leurs créations. N’empêche il y en a qui s’y prêtent avec beaucoup de talent. En permanence, à longueur de posts. Spectacle usant qui peut néanmoins faire naître des vocations, certain(e)s peuvent se révéler meilleurs commerciaux qu’écrivains ou artistes. Très chouette entretien sur France Infos pour Alcie. Je suis toujours surpris de n’avoir pas + d’espace ou de retentissement médiatique, notamment pour des livres du potentiel d’Alcie. Sandrine me fait part de la réflexion d’une journaliste qui lui a dit : «Ah, moi, je ne chronique jamais les suites ! ». Eh bien comme ça, c’est réglé. J’affine mon prochain ro...