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Là où je vis, c’est un peu les travaux non-stop : en dessous, en face, à côté. Et pas tout en même temps non, mais dans un enchaînement qui ne semble survenir que pour me taper sur le système. Je pense que pour 2022, je vais accepter toutes les résidences d’écriture qui se présentent.
Envoyé à Aude et aux éditions Les Pérégrines une version ultime de mon « Petit éloge du baiser » à paraître le 1er octobre. J’ai ajouté deux textes, car le livre sera composé d’une infinité de petits chapitres (comme chez Richard Brautigan, yeppie !). J’ai donc ajouté un chapitre intitulé « La pornographie », car dans une scène pornographique le baiser semble toujours surgir de nulle part, j’ai relié ça avec un triptyque de Jérôme Bosch, et un autre chapitre au sujet de La Boum, car pour ma génération il est impensable de parler de baiser, notamment de premier baiser, sans évoquer ce film. En le visionnant à nouveau, j’ai été surpris par le nombre de punchlines. Les lignes de textes définissent les personnages en trois traits de crayon. Chaque plan semble éperonné par le brio du dialogue, tout s’enchaîne parfaitement, c’est un film d’auteur qui s’ignore. En fait, les répliques jusqu’aux + anodines me plaisent, comme par exemple celle-ci : « C’est un métier d’avenir, y aura toujours des gens qui mangeront des gâteaux », ou le fameux « Grouille, y a interro d’anglais ! ». Ça patine un peu + dans la seconde partie du film, mais les quarante premières minutes sont absolument exquises.
Pas mal de déplacements prévus ces prochaines semaines - si tout va bien - et, après avoir terminé trois textes importants : le Petit éloge du baiser, La princesse 2, et mon prochain roman, j’espère pouvoir repartir dès le début de l’été dans un projet d’écriture au long cours (roman adulte ou/et livre jeunesse). Plusieurs idées, pistes, et des propositions aussi, il faut que les envies et les sollicitations coïncident, c’est une question d’énergie, d’élan, d’engagement, le truc qui vous fait dévorer les pages avec un appétit vorace, qui libère le souffle et l’imagination, et qui s’inscrive aussi dans l’idée d’une trajectoire, d’une oeuvre. Pris un café avec Jean-Marie Salhani mardi après-midi et nous avons beaucoup parlé d’oeuvre. Je reste persuadé que ce qui définit, disons, un créateur, ce n’est pas l’argent qu’il génère mais l’oeuvre qu’il construit.

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