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 Encore passé une semaine bien intense à l’école Les Mots pour l’atelier de songwriting.

Traversé Paris en plein couvre-feu en écoutant le dernier album de London Grammar. Puissant, même si quand la ville est déserte on réalise à quel niveau d’infamie Haussmann a coupé à la hache.
J’envoie un mail à Aude et Alice qui commence par « Oui je sais, mais… » pour qu’elles me permettent d’ajouter encore un ultime petit chapitre à mon petit éloge du baiser. L’aventure de la vie fait que l’inspiration ne tarit jamais, je suppose. Cela étant, avec la sortie en octobre, j’aime à croire que ce dernier ajout révèle la forme définitive du livre.
La traversée du Jardin des Plantes d’ouest au nord, Jussieu/gare d’Austerlitz, si j’accélère le pas et triche un peu, a la durée exacte du titre : « Dreams are my reality ». Au téléphone, Michaël (T) me rappelle que quand il a proposé le nom de Vladimir Cosma pour une masterclass à la Sacem, j’étais le seul autour de la table de la commission des Variétés à brûler d’enthousiasme.
Il en sera bientôt fini de la règle des dix kilomètres. À nouveau libres de voyager. Joie de retrouver la vie en librairies et en festivals, les ilots d’une semaine ou de plusieurs jours de création pour divers projets, les aventures sur les routes. Mais quand même, je n’ai pas attendu la règle des 10km pour éprouver cette sensation. Je veux dire : face à cette personne qui me trouble, dont la silhouette me bouleverse pour un détail - comme on le dit en peinture - un détail où je rêve de poser mes lèvres, et qui, pour une parole ou un regard me fait sortir des gonds de la réalité, m’enchante et me sidère à la fois, dévoilant une intimité qui me parle et me cloue le bec, l’autre aussi, dans toute sa puissance volatile, me promet un inaccessible voyage.

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