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Writer’s life (16)

Mon père possédait peu de livres. Grand sportif pas grand lecteur (bien que commencer ou finir certains livres s’apparentent souvent à un marathon). 
Il aimait « Vol de nuit » qui lui rappelait sa carrière d’aviateur et l’époque dans laquelle il avait déployé ses ailes. Je retrouve son exemplaire et tombe sur cette phrase de Saint-Ex : «Cette femme était très belle. Elle révélait aux hommes le monde sacré du bonheur. » Purée !
Commencé et terminé ce week-end le scénario d’une idée de court-métrage qui m’est venu l’autre jour. Finalement, ce qui me rapproche de mon père c’est que j’écris comme il traversait les océans à bord de son avion, quand il faisait la liaison Paris-Los Angeles-Tahiti, une nuit et un demi-jour, ce genre de traversée sans escale.
Au café Le Hibou, Carrefour de l’odéon, je dis à Zoé que dans un de ces livres de santé/bien-être que j’ai vus dans le bureau de Marie-Hélène, un docteur affirme que « Si on ne mange pas le matin on reste jeune + longtemps », et que justement je ne mange jamais le matin ! Et Zoé me dit : Mais tu sais que les fumeurs aussi ne mangent pas le matin. Et elle ajoute : « Les fumeurs ne mangent pas le matin et pourtant ils meurent souvent ». « Ah, mais ça c’est un formidable titre de livre dis-je à Zoé». « Ah oui, fait-elle, à la Katherine Pancol ! Euh…je pensais plutôt à Raymond Chandler mais bon…
Il faut que je trouve des projets excitants, chansons, histoires, univers à inventer ou conquérir (par l’écriture) sinon la fin du travail sur mon roman va me laisser complètement liquide. Heureusement, en société, je sais me tenir (à la surface). C’est l’avantage principal, j’imagine, de la société, du cocktail : appelé par la profondeur, balloté par les remous, le coeur surnage comme une olive.

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