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Writer’s life (23)

À peine sorti d’un week-end extraordinaire au salon du livre de Montaigu, je suis dans le TGV de retour de La Rochelle où j’étais pour la journée pour discuter de projets (chansons & spectacle) et à côté de moi il y a une fille qui mange des chips. Il n’y a aucune interruption entre sa bouche, sa main, et le paquet de chips. De mon côté, je suis incapable de manger un paquet de chips en public ou à côté d’une fille, disons, dans un train. Même si je crève de faim et qu’il y a un paquet de chips dans mon sac, je ne le ferai pas. Par tempérament et parfois je m’en veux un peu de ce tempérament (livré à l’origine). Parfois j’envie ces gens qui peuvent manger des chips en public. Parfois non. Et là me revient une phrase de ma prof de piano qui m’a dit (par rapport à mon travail du piano) : “Abandonne-toi et sois honnête avec toi-même.” Au départ, j’y ai vu comme une contradiction.
On me demande si je fréquente X. Non. Pourquoi ? Il fait partie de ces gens qui n’ont qu’eux-mêmes à la bouche.
Parlant du monde du spectacle, Delphine me dit : “Les gens qui ne pensent qu’à eux réussissent toujours mieux. Ce sont des gens qui te laissent toujours sur le carreau. Et ce sont eux qui passent devant.” Je trouve ça très dur et très juste. Très vrai. Symptomatique de tous les temps, exacerbé par notre époque.
Dans le train j’écoute les nouveaux titres de The National et en boucle la chanson Cigarette Daydreams de Cage the Elephant. 
Comme je le fais depuis trois semaines, j’écris des amorces de chansons dans l’ébauche de la nuit. Ma mélancolie est un arbre dont bientôt il n’y aura qu’à cueillir les fruits.

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