43

Writer’s life (43)
Je travaille comme un forcené à la réédition de mon livre sur Les Beatles prévue pour février prochain. J’ajoute plusieurs textes et clos le livre par quatre nouvelles consacrées à chacun des Beatles. J’ai écrit la nouvelle sur Paul hier, celle sur John aujourd’hui, demain George et mardi Ringo, avant de rejoindre les nocturnes littéraires pour trois jours de dédicaces dans le sud. J’aurais ensuite une courte semaine pour peaufiner l’ensemble avant d’enchaîner sur la sortie et la tournée de La petite sonneuse de cloches. Je me suis bien amusé sur la nouvelle concernant John, en pleine dispute conjugale avec sa première femme, j’essaie de lui donner le maximum de punchlines. Un peu comme je l’ai fait avec Alberto dans 37. Ce matin, j’ai trouvé un truc marrant. Il balance à Cynthia : « Je préfère une femme mariée qui a des aventures à une femme libre qui a des hésitations ». Ça me fait marrer. Et puis, bien sûr, je lie au maximum avec la petite sonneuse et mes autres projets de cette année. Développer des correspondances ou creuser des passages secrets dans tous mes projets est ce qui m’enchante le plus. De toute façon, il faut travailler pour les lecteurs qui se procurent tout ce que vous faites. C’est eux qu’il faut enchanter. Ceux qui se contentent d’un seul livre, ça n’a aucun intérêt. En tant que lecteur en tout cas, quand un auteur me plait, je ne me contente jamais d’un seul livre. Travailler sur Les Beatles me fait voir encore davantage les parallèles qui existent entre l’écriture et le travail de studio. J’écris mon texte dans une sorte d’apnée fiévreuse, d’où jaillissent des idées, un peu comme une structure rythmique, et ensuite je reprends et j’ajoute ici et là une virgule, un mot, une phrase, comme un instrument, et n’hésite pas à passer un coup de mellotron pour décoiffer une description. Je pourrais même écrire un roman comme ils ont fait " A Day in the life", écrire le début et la fin, en laissant 24 mesures vides, qui correspondraient à trois ou quatre chapitres de pages blanches à compléter par la suite. Mais la plupart du temps, quand même, j’aime écrire dans une continuité fiévreuse. Comme on se lance dans un 400 mètres haies.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

159

153

151