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Writer’s life (49)
Au bord des plages, comme il y a vraiment peu d’endroit où s’abriter on voit comment les gens se parlent/se traitent entre eux. Le spectacle du coucher de soleil à dû être inventé pour détourner l’attention de subir et de comprendre comment certaines personnes se parlent entre elles.
Je regarde une interview de Leiji Matsumoto qui raconte qu’au début de sa carrière s’il a dessiné des filles à cheveux longs c’est parce que la longueur et le volume lui permettaient de dissimuler la nudité choquante à l’époque, les seins, le sexe, sans rien céder en émotion. Botticelli avait peut-être la même problématechnique.
La petite sonneuse de cloches paraît dans deux jours. Hâte de voir ce que les premiers lecteurs vont retenir/éprouver. S’ils vont me parler de mes scènes préférées. Il y en a une qui particulièrement me constitue et fait refuge. Un peu comme la scène de la piscine souterraine dans Les jonquilles de Green Park. Une scène qui appelle mon désir de littérature, et qui le définit dans le sens où un roman peut créer un refuge permanent hors le monde, une place où se sentir bien désormais. Une cabane de pages.
Un reportage de 5mn au Journal parlé sur des mecs qui tirent sur des oiseaux m’a bousillé pour la journée. (Hier j’ai mis un temps monstre à libérer un bébé moineau qui s’était aventuré dans l’appartement). Hey, filez-moi les 5 minutes plutôt que de glorifier les assassins !
Des trajets encore. Dans cette vieillerie de train pour Paris, la fille derrière moi sentait si bon que j’étais collé à mon siège pour essayer de m’endormir dans son odeur.
Mauvais trains, mauvais lits, mauvaises nuits, il n’y a plus qu’à espérer en de bons lecteurs.

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