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Writer’s life (68)
À Rennes, avec Virginie, libraire au Forum du livre, nous tombons en pleine rue sur Fred Martin, l’éditeur du Tripode. Rencontre inattendue pour le moins étonnante ! Je lui dis qu’il est mon idole depuis sa prise de parole mardi dernier au théâtre de l’Odéon à Paris, lors de cette cérémonie très embarrassante où madame Google et monsieur Facebook ont donné une vision aberrante du futur de l’édition. Nous allons boire un café dans un endroit délicieux : La part des anges. Parlons des journaux intimes en tant que genre littéraire, et des jolies couvertures du Tripode.
Très chouette rencontre avec des lycéens autour de La petite sonneuse de cloches. Une lycéenne de la seconde 7 du lycée Chateaubriand me demande si mon livre est une tentative pour atténuer la mélancolie. Mais ! lui réponds-je, chacun de mes mouvements, chacune de mes pensées, est une tentative pour atténuer la mélancolie.
Patrick me fait découvrir un bar nommé : Le Penny Lane. Dans une cave style The Cavern des chevelus jouent un rock énergique et brouillon. En parlant de Penny Lane, inquiétudes des commerciaux sur mon Beatles qui va sortir en février : où le placer en librairie ? En musique ou en littérature ? Hum, c’est un dilemme que je peux avoir aussi hors les murs d’une librairie. Entrevue avec Martin qui veut adapter “Presque la mer” en pièce radiophonique et théâtrale. Il me dit qu’il a lu “L’amoureux en lambeaux” (mon premier roman) à l’âge de 15 ans. Il affrontait un chagrin d’amour effroyable. Il est tombé sur mon roman et s’est dit “ah on peut donc éprouver ça !”. Je lui dis : tu vois, en 12 ans je n’ai pas vraiment changé de registre.
Retour à Paris où noël n’est plus qu‘un souvenir d’enfance, où ce pays se tire une balle dans le pied, où je pense à X entre deux averses. Les gens ne se rendent jamais compte du temps que vous passez à penser à eux. Il ne faut pas leur en vouloir. C’est un temps difficilement habitable à deux.

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