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Writer’s life (67)
Pour une raison qui m’échappe j’étais l’un des très rares auteurs présents (Invités ?) à la 1ère cérémonie des trophées de l’édition. Sur scène se sont succédés madame Facebook, monsieur Google, et j’ai eu un peu l’impression que dans ce monde idéal dont on nous a dressé le portrait, les auteurs pourraient devenir les cheminots de l’édition.
Les filles qui dans les cafés enlèvent leurs manteaux et le manteau manque d’emporter tout ce qu’il y a dessous, enfin, déstabilise le dessous, laisse apparaître une naissance ou une pointe ; pour moi c’est un spectacle + captivant qu’un compétition sportive voire même un opéra.
Chaque fois qu’un projet se dessine ou s’amorce, c’est comme s’il commençait à travailler en moi, et au moment où je peux enfin dégager du temps pour m’y consacrer entièrement c’est comme si c’était presque prêt. Le presque devient le travail. Le travail consiste à ne pas laisser le presque dans l’approximatif.
Avec Charlotte, nous tombons sur un livre qui a pour titre : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ». Hum, dis-je à Charlotte, ils ne se sont pas gourrés dans le titre ? Ne serait-ce pas plutôt : « Les 5 blessures qui permettent d’être soi-même »
Aude, que je raccompagne sous une amorce de pluie, quai des Grands Augustins, me dit que chaque fois que je poste une photo de mes parents il se dégage une grande intensité. Il est indéniable que mes parents étaient des êtres intenses. Après, je crois qu’ils se sont découverts l’un l’autre à travers moi, moi qui n’ai connu qu’eux en étant trop égoïste pour réellement bien les connaître.
Dans la seule ligne de métro qui circule, entre Gare de Lyon et Châtelet, un type avise mon badge : « Merry Fucking Christmas » et me lance : « So you’e definitely with the tories ? », je lui réponds : « oh it’s just a joke, but a joke can make sense. »

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