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Writer’s Life (66)
Au café Madame, où je relis les épreuves d’Alcie. Formidable de voir en maquette le travail de Fred donner vie au texte, tous ces personnages qui deviennent si attachants dans cet imaginaire à deux, et de revivre en me relisant tout le discours caché derrière (quasiment) chaque ligne. Je retrouve mon état d’esprit lors de l’écriture, et toutes les choses très personnelles que j’ai enfouies dans chacun des 24 chapitres de ce livre jeunesse, mais après, pour que ça fonctionne, il faut aussi que ce soit suffisamment généreux pour que chacun puisse se faire son propre discours caché, si je puis dire, à lecture. Dans ce sens, j’ai la sensation que ça fonctionne.
X me dit : “En ce moment, j’ai l’impression de m’agiter pour pas grand chose” Je lui dis : “Et avec personne en dessous de toi...” “Oui, me répond-t-elle, sinon j’aurais + de retour.”
Ce soir, à la première édition des trophées de l’édition, je n’ai compris qu’au bout d’une demi-heure que la jolie blonde qui traversait la scène pour apporter les micros aux lauréats avait une collègue quasiment identique qui lui volait la vedette (dans mon cœur) un passage sur deux. Ils ont récompensé une maison d’édition qui a inventé un papier waterproof. Chouette ! Je pense sincèrement qu’ils auraient dû faire une catégorie de l’auteur qui mouille sans relâche sa chemise dans ce milieu et qui est prêt à affronter jeudi les grèves interminables pour aller rencontrer les élèves du lycée Chateaubriand à Rennes.
Ils ont récompensé Georges Simenon (qui n’est pas venu chercher son prix). C’était une belle soirée mêlant des gens des GAFA et le mec très intelligent du Tripode. Des gens qui écrasent tout sur leur passage et des gens qui éclairent la voie. Ils auraient dû aussi récompenser les éditions des Saints-Pères, choisir mon éditrice comme éditrice de l’année, et aussi me prendre pour maître de cérémonie. Bon, je le serai à la prochaine nuit de la lecture, le samedi 18 janvier chez Castel.
J’ai fait une blague à la fille du bar qui m’a envoyé un clin d’œil en retour. Pourtant, pendant le cocktail, Sandrine me dit que j’ai le regard triste et les pupilles nuages. C’est beau les pupilles nuages, ok.

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