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Writer’s life (71)
Chaque noël, j’’extirpe d’un panier Fortum’s la crèche de noël que ma maman installait au pied du sapin. Je ne sais pas son histoire, si elle vient de plus loin que ma naissance, si ma maman l’avait apporté de Belgique ou pas. Mais cette crèche m’accompagne depuis tant de noëls. À l’âge de six ans, je l’ai customisé avec un boeuf et un âne Playmobil. Il y a bien dû avoir trois schtroumpfs réquisitionnés pour faire les rois-mages. Tout ce temps des vacances de noël à Marsinval. La neige que j’ai si peu vue depuis, le feu de cheminée, et mon père qui passait sur sa chaîne stéréo les chants de noël de Bing Crosby, des Andrew Sisters, Frank Sinatra, tous les standards de sa jeunesse américaine.
Je crois que j’ai + d’imagination que de mémoire, parce que je suis toujours tourné vers les choses que j’ai envie de faire plutôt que tout ce que j’ai fait. Ma seule mémoire concerne l’enfance dorée avec mes parents sans doute, et, par la suite, les choses qui m’ont marqué parce que soit prodigieusement intelligentes, soit affreusement choquantes. Je pense qu’il faut chercher à s’entourer de personnes qui vous font vivre des moments prodigieusement intelligents, ne serait-ce que pour atténuer le choc des moments affreusement choquants.
Reçu le contrat envoyé par Aude pour écrire un texte dans sa collection « Petit éloge du… ». J’ai donc un programme de publications littéraires qui s’étend jusqu’à février 2022, date de sortie de ce texte.
Période studieuse, enfermé dans le travail. Le tome 2 d’Alcie, les songs en cours. Je lis aussi le dernier David Walliams et mesure ma chance pour Alcie. Quand l’illustrateur chez Walliams se contente de faire un dessin (plutôt moyen) de temps à autre, avec Fred c’est un véritable travail d’équipe. Pour le tome 1, il a fait 150 dessins. Pour les livres jeunesse, ma préoccupation est d’être surprenant et poétique tout le temps. Et aussi de parler un langage adulte que la sensibilité des enfants est mieux à même de comprendre que la plupart des adultes.
Dans un numéro de la revue Bordel dirigée et éditée par Stéphane, j’avais écrit une parodie d’Harry Potter qui s’intitulait « Henri Pottier à l’école de France », l’idée c’est que malgré la voie 9 3/4 et toute la magie du monde, le jeune Henri n’arrivait pas à rejoindre Poudlard à cause des sempiternelles grèves à la SNCF.

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