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Writer’s life (115) Patauds, oublieux d’eux mêmes, se prenant pour les rois du monde (ou du trottoir), inconscients du danger qu’ils peuvent faire subir aux autres…est-ce que la période actuelle me rend + sensible au comportement de nombre de mes contemporains, ou bien ai-toujours trouvé que beaucoup de personnes ne savaient pas se tenir ? Si j’avais du temps à perdre j’appellerais toutes les sociétés qui m’envoient mails et textos pour célébrer la fête des mères, dans le genre «Trouvez le cadeau pour la combler de bonheur », pour leur dire : « Vous m’avez envoyé un mail, mais il doit y avoir erreur, ma mère est morte depuis six ans. » Ce serait une démarche assez surréaliste et drôle, si je puis dire. Je travaille sur mon prochain roman à la manière de ce que je dis/montre/imagine de Giacometti dans 37, étoiles filantes. Parfois il travaillait avec modèle, parfois sans modèle. Disons que les périodes de confinement où le mouvement, les entailles, les apparitions, les éclaircies, telle...