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 Writerslife (146)


Je suis toujours surpris en constatant à quel point la notoriété rend des personnes au départ réservées et sympathiques absolument péremptoires et dogmatiques. 
Une lectrice me dit à propos des Beatles : « On pourrait passer des nuits à parler d’une seule de leurs chansons. »
J’apprends d’un bloc, j’oublie d’un trait, je retrouve un peu (dès que je peux toucher à un piano)
Interview pour une journaliste d’Autoroute FM, à la question : Votre plus beau souvenir de voyage en voiture, je parle des dimanches soirs de la petite enfance, au retour d’un week-end à la campagne où je m’endormais sur la banquette arrière et, une fois arrivé à la Garenne-Colombes, ma mère me soulevait dans ses bras pour me conduire directement jusqu’à mon lit sans que j’aie à subir les désagréments de la transition. 
Dans la nuit j’ai aimé le moment où avec Erwan nous sommes allés délivrer Maude et ses bottes rouges. 
Après ma lecture musicale à Livres en vignes, une femme vient se faire dédicacer un de mes livres et me dit, des étoiles dans les yeux : « J’espère que vous écrivez aussi bien que vous chantez. » Wow. Ça fait longtemps que je n’avais pas entendu un compliment comme ça. Longtemps, voire jamais. 
À vingt ans, je pensais que les rues de Paris (mon triangle des Bermudes : Raspail, St-Germain, Saint-Michel) étaient aptes à guérir ma haute mélancolie, tout ce qui s’interrompt, n’aura pas lieu, me blesse, me sépare. Je ne le crois plus maintenant.

#writerslife

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