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 Writer’s life (148)


Le motif permanent - depuis… outch, belle lurette, de ma silhouette arpentant de nuit les rues de Paris et me cognant (bon, c’est + un frôlement) à d’autres silhouettes surmontées d’un visage, tendues sur la pointe d’un sourire. 
L’ambiance de couvre-feu à Odéon dès la fermeture des bars à 22 heures. Des jeunes gens qui n’ont pas envie de rentrer si tôt, qui errent. Enfin, ils n’errent pas réellement. Ce sont des jeunes gens du sixième, quoi. 
Lors du débat à Livres en vignes sur la littérature jeunesse avec Marie-Lorna j’ai dit que j’écrivais pour les enfants qui ne sont pas des enfants comme les autres. Qui ont l’âge d’une sensibilité sans âge, en quelque sorte. Hé bien je pourrais ajouter que comme presqu’aucun enfant ne se sent un enfant comme un autre (dans cette expérience sur la terre), il se peut qu’au bout du compte j’écrive pour tous les enfants. 
Maude m’a dit : « Ce qui est fort avec tes « writer’s life » c’est qu’à la fois tu dis des choses très précises et en même temps c’est toujours nimbé de beaucoup de mystère. » 
Parfois je me sens comme cette guêpe sur le strudel fromage et fruits de la pâtisserie viennoise de la rue de l’Ancienne Comédie : ivre d’un horizon et prisonnière de la vitre. 
Marie-Hélène me demande : « Eh bien, alors, qu’est-ce qui se passe dans les salons du livre ? Plus personne ne peut s’embrasser ? Le soir, dans les chambres, il ne doit plus rien se passer. C’est : « Bonne nuit », « bonne nuit »… » 
Oui, lui dis-je. Quelle tristesse. 

#writerslife

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