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 Writer’s life (150)

C’est le cent cinquantième writer’s life, une petite oeuvre en soi, j’imagine.
Malgré les menaces dont faisait l’objet le bien courageux professeur d’Histoire de Conflans Sainte-Honorine, J.M. Blanquer déclare au JT de France 2 : « Personne ne pouvait imaginer qu’il allait être assassiné ». Je trouve ça terrible qu’un ministre de la République puisse dire ça, donner l’impression qu’il a si peu conscience de l’époque dans laquelle nous vivons.
Il y a encore quelque temps, les gens qui n’y connaissent rien et fantasment sur la rémunération des artistes, réduite à une peau de chagrin (Hum, heureux les chagrins qui ont une peau) depuis l’effondrement des ventes de disques, disaient : « Oh mais ils se rattrapent sur les concerts...». Eh bien voilà, maintenant, il n’y a même plus de concerts. Rien ne rattrapera rien qui ne rattrapait pas.
Annaëlle me dit, à propos de la crise sanitaire, et la manière dont les revenus, les projets et les perspectives, ont été décimés cette année : « Ce dont on ne parle pas et qui n’est pas quantifiable, c’est l’inspiration. L’inspiration aussi a été décimée. L’inspiration, on la trouve justement dans les interactions, en sortant, en vivant, en rencontrant les autres. C’est cet évanouissement de l’inspiration qui n’est pas quantifiable et qui est aussi dommageable que tout le reste. » Je partage totalement ce point de vue. Et sais bien que l’inspiration vient dans les frôlements, les écarts, et les rapprochements. Dans tout ce qui est possible, impossible, ou exaucé. 

#writerslife

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