Dernière mauvaise nouvelle de l’année (j’espère… mais n’en a-t-elle pas comporté au moins 365 ?) : la sortie de mon prochain roman est recalée à 2022. Hum. L’année 2021 s’annonce longue et pâle. L’effort, ce n’est jamais d’écrire, d’imaginer un nouveau livre, mais d’endurer le délai qu’il y a entre l’urgence et l’intensité que vous mettez dans un texte et le moment où il paraît. Chaque jour aussi, je m’efforce à ce que ma déception à cette annonce ne contamine pas mes autres projets en cours. De fait, bordel dans mon planning bien soutenu notamment avec le « Petit éloge du baiser » qui devait sortir en février 2022, mais Aude se démène de façon adorable pour me trouver une date de sortie en 2021, ce qui fait que j’aurais quand même un texte adulte l’année prochaine.
Moi qui aime tant noël, peu de plaisir cette année, je bouillonne intérieurement. Les travaux interminables dans le lieu où je vis n’arrangent pas mon moral, je me sens en cage (travail + espace), vivement de reprendre la vie de troubadour. Je voudrais à nouveau, comme le jeune Chateaubriand et Mirabel l’expriment dans « La petite sonneuse de cloches » : danser au milieu des flammes.
L’autre jour en allant à Astaffort travailler avec des artistes, dans le train Paris-Agen, j’avais mon casque, prêt à écouter ma playlist du moment (derniers albums de Cabrel, des Strokes, et de Matt Berninger), et puis une jeune femme s’assoit derrière moi et se met à parler avec un collègue, parfois en anglais, parfois en français avec un délicieux accent british. Harponné par la mélodie de sa voix, j’ai ôté mon casque. Je n’écoutais même pas vraiment ce qu’elle racontait. C’était juste la voix, sa mélodie, bercé par un réconfort insatiable. J’aurais aimé que le trajet dure le double de temps (et même s’il faut être prudent avec ce genre de souhaits que la SNCF est toujours prête - sans crier gare - à exaucer).
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