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 La fatigue est dans mon dos, j’essaie de la distancer, quand tout parait reprendre à folle allure. Après une semaine encore bien intense à Astaffort, rencontre en collège à Rosny-Sous-Bois, puis atelier d’écriture avec les jeunes artistes du MIMA, et rencontre en visio pour la nomination de Duncan au prix du livre audio 2021. Entre temps, parenthèse avec Aude où mercredi matin nous nous réinstallions en terrasse parmi les habitués du Pause Café, rue de Charonne. Puis direction le bureau des Pérégrines où Aude me présente à l’équipe qui s’occupera de mon Petit éloge du baiser. Nous nous arrêtons aussi sur un choix de couve. Je dis aux filles que j’ai hâte que le livre file à l’imprimerie car je suis toujours tenté d’ajouter un petit chapitre - un baiser me passe par la tête, l’intention d’un baiser me frôle, me hante, ou, je me dis : tiens je n’ai pas parlé du baiser de Madonna et Britney Spears aux MTV Awards, ni de cette chanson de Pierre Perret que j’ai découverte récemment et dont j’ai chanté une version impromptue avec Emilie, etc. - bref Sarah me dit au téléphone : « Si ça continue, ça ne va pas être le « Petit éloge », mais « La grande encyclopédie du baiser » !

L’agenda de la rentrée se remplit à ras bord. Rencontres, festivals, ateliers d’écriture. Profiter des plages (de temps libre et d’écriture) cet été pour avancer sur de futurs projets. Je passe mon temps à présenter des excuses à des ami(e)s que je n’appelle jamais parce que 1/ j’ai toujours peur de déranger, 2/ je pense à une personne, je me dis je vais me manifester et je finis toujours par choisir la solitude. De la solitude nait l’écriture aussi bien que dans le tumulte. Et quand les choses apparaissent dans le tumulte, il faut les écrire dans la solitude, en planque, façon terrier de nuages.
Une fille dans la rue me coupe le passage au moment où il se met à pleuvoir à verse. Chevilles nues dans des snickers blanches. Chevilles nues trempées jusqu’aux os. Elle s’engouffre dans une boulangerie. J’y vais aussi, par faim d’entendre sa voix. Juste connaître le son de sa voix quand elle va commander quelque chose. À cause de la pluie et des chevilles nues.

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