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Writerslife (192) Ma tante Christiane a vécu la dernière partie de sa vie dans un deux-pièces modeste en rez-de-chaussée, dans un petit lotissement d’Etterbeek. Quand elle fut la dernière des Collas a être de ce monde, j’allais lui rendre visite une journée tous les 2 mois, je prenais le Thalys, et je me souviens un jour de grève être allé à pied jusque chez elle juste pour le déjeuner, depuis la Gare du Midi en passant par l’interminable chaussée de Wavre, aller-retour plutôt onirique sous la bruine. La soeur de ma maman avait tenu un temps un magasin de disques avec son conjoint, et l’affaire avait péréclité, elle vivait depuis avec une retraite de la taille d’un dé à coudre. Du vivant de ma mère, on lui envoyait des tas de colis pour Noël. Des vêtements chauds (en hiver elle ne mettait pas le chauffage par souci d’économie) et des livres, beaucoup de livres, car la fiction fait disparaître le temps trop pesant des jours successifs. À chacune de mes visites, je continuais à lui...