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Writerslife (187)
Des conversations très intéressantes avec Sandrine. Finalement, il y a peu de personnes avec lesquelles vous pouvez avoir des conversations intéressantes. La plupart du temps vous écoutez les gens parler et vous pensez à tout à fait autre chose, un visage aperçu et qui n’a pas encore disparu de la surface de vos préoccupations, ou une personne que vous connaissez depuis un certain temps et qui vous obsède en secret. Ce genre de choses. Et pendant ce temps-là, vous laissez les gens parler.
Enfant, je redoutais + que tout les soirées diapos. Les voisins, les amis des parents, ils voulaient tous vous prendre à témoin des paysages, des lieux extraordinaires qu’ils avaient le privilège d’avoir visités. C’était vraiment barbant. Je ne savais jamais comment m’en dépêtrer. ils avaient tous une soirée diapos en prévision. Je pensais y avoir échappé, et puis Instagram est arrivé. Comme quoi, toute fuite est inutile.
Le premier été après la mort de ma mère, j’ai ressenti une sorte d’étrange soulagement. J’en ai déjà parlé mais chaque été j’y repense. Ça revient me lancer. Un soulagement parce que je n’étais jamais tranquille, j’avais peur de la savoir toute seule dans sa maison des Yvelines, quand les voisins étaient en vacances. J’avais peur des rôdeurs, des opportunistes de passage, des cambrioleurs. De la lie de l’humanité que j’ai toujours trouvé très représentée (même avant twitter). Et que quelqu’un de mal intentionné surgisse au moment où elle fermait ses volets, arrosait ses fleurs, se promenait dans le jardin. J’avais des étés impossibles, je téléphonais à ma maman quatre fois dans la soirée sous des prétextes futiles, sans lui avouer la cause de mes angoisses, juste pour m’assurer que tout allait bien. L’été n’était qu’une longue inquiétude.
Passé la journée à travailler sur mon roman prévu pour janvier. Je rends le texte dans quinze jours.
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