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Lorraine (Fouchet), dans sa grande et habituelle générosité conseille à ses lectrices d’acheter mon dernier roman. L’une d’entre elles lui rétorque : «Je viens vous voir vous car vos livres m’emmènent toujours au bord de la mer. » Lorraine la regarde et lui dit : « Peut-être, mais Jérôme vous emmènera au bord de l’amour ! »
Après un début remarqué, prometteur et fracassant, en janvier dans la liste du prix littéraire RTL/LIRE, L’âge des amours égoïstes a été boudé de façon spectaculaire (pour moi) de toutes les listes de printemps. Ce qui me rend, me laisse, assez perplexe.
L’autre jour, dans un festival, je vais voir un auteur que j’aime beaucoup pour lui dire combien j’ai trouvé un de ses livres magique. À peine s’il me formule un merci pour aussitôt me dire en désignant ses livres de la main : « Eh bien la suite est là ! ». Hum ! En fait, je me doute bien qu’il y a une suite à ce livre qui remonte à plusieurs années. Sur le moment, je n’ai pas du tout envie qu’il me dise « Eh bien la suite est là ». Je suis peut-être trop sensible, mais franchement je n’aurais jamais réagi comme ça. Peut-être aussi que la civilisation est ne pas juger les autres à l’aune des réactions que vous auriez eues à leur place ? Quoiqu’il en soit, je n’ai pas aimé ce moment, je m’en serais bien passé.
Printemps du livre de Montaigu exceptionnel, beaucoup de dédicaces en adulte et jeunesse. Il y avait une fille qui faisait la sécurité et qui était toute mignonne, elle se caillait à rester dehors à son poste qui consistait à n’ouvrir le passage qu’aux personnes munies d’un badge, alors j’ai fait le projet de lui apporter du café et des shoko-bons. Et puis je n’ai pas eu une seconde à moi de tout le samedi, beaucoup de monde, lectrices et lecteurs, et quand j’ai voulu lui apporter des shoko-bons le dimanche matin elle avait été remplacée par un type. En rentrant à Paris, j’ai appris qu’il y avait un souci avec les shoko-bons de Kinder, qu’on les retirait de la vente pour des mesures sanitaires. Alors, en quelque sorte, je me suis dit que j’avais peut-être sauvé la vie de cette fille. Sans qu’elle ne le sache jamais.
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