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 Avec Mélanie (Isaac) on se remémore des mots de patois wallon. Elle me parle du mot : grandiveu pour dire que quelqu’un se la raconte. Je jubile et lui dis : « Mais tu n’imagines pas le nombre de types que je rencontre qui se la racontent, c’est génial, je vais l’employer tout le temps. Il est grandiveu celui-là ! »

À Metz, lors d’une rencontre en public, Maria (Pourchet) explique que quand elle a sorti son premier roman et que inconnue pas grand monde ne venait la voir en dédicace, un auteur qui attirait beaucoup de public lui a donné ce conseil : « Si tu veux que ça fonctionne, il faut faire comme Houellebecq dans ses livres, tu mets une fellation toutes les dix pages ! ». Quand ce fut mon tour de prendre la parole j’ai dit au public que je comprenais maintenant pourquoi mon dernier roman a bien moins de succès que celui de Houellebecq sorti le même jour.
Au Gaya, rue Saint-Simon à Paris, réception en l’honneur de Valérie (Tong-Cuong) qui reçoit l’ordre de Chevalier des Arts et des Lettres. Valérie a fait un très beau discours dans lequel elle a dit : « Écrire comme un besoin de comprendre la violence du monde ». J’ai trouvé ça magnifique. C’est là où réside le courage de Valérie, et son intelligence. Moi je dirais que je n’écris pas pour comprendre la violence du monde. Au mieux pour la guérir, mais surtout pour la fuir.
Vu Philippe (Jaenada) dont j’apprécie toujours les remarques lapidaires, sensées et bienveillantes. Il me dit :« Jérôme, il est temps que tu sois pragmatique ».
Comme chaque printemps c’est le temps de la soirée du Prix de la Closerie des Lilas. Jessica m’y invite toujours. Joie d’y revoir de nombreuses amies (le féminin l’emporte, d’autant plus pour ce prix) démasquées, même si moi je porte toujours mon masque. Depuis toujours, souvent pour avancer.

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