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 Ce serait bien qu’il y ait chaque année un mercato des autrices et des auteurs comme il y en a un pour les footballeurs. Il y aurait le You’ll never walk alone puis des stades entiers qui se mettraient à lire. Bon, déjà, s’il y avait comme pour les musiciens, un droit à l’intermittence, ce serait une avancée considérable. Une avancée considérable sur le rien.

Toujours sur les routes pour « L’âge des amours égoïstes ». Depuis sa sortie, peu de récompenses visibles pour mon roman, mais si l’on voit les choses dans une optique dylanienne, je suppose que la récompense c’est la route.
J’ai entendu une fille dire à une autre à propos d’une troisième : «Elle a l’envergure d’une DRH, c’est à dire d’une menteuse manipulatrice ». Je ne sais pas du tout pourquoi cette phrase m’a marqué et pour quelle raison j’ai eu envie de la noter. L’impact de la fille plutôt que celui de la phrase. En tout cas, pas pour la mettre dans un livre. Je pense qu’on commence à devenir une autrice ou un auteur quand on arrive à identifier les phrases (et les gens) qu’on n’a pas du tout envie de mettre dans ses livres.
L’autre jour, à une table du restaurant où nous dinions à plusieurs, une fille aux cheveux extraordinaires. Chaque fois qu’il y a une fille aux cheveux extraordinaires, je me love dans un état de sidération et laisse les personnes autour de moi se perdre dans des conversations échevelées. Sandra me dit : « C’est un reste de soirée, un reste de préparation, c’est là où les cheveux sont les plus beaux. Le lendemain. Tu te remaquilles, mais tes cheveux restent pareil. »
Travail sur les dernières retouches du livre qui sort fin septembre. Je fais le deuil de certaines idées qui m’animent, certaines phrases, pour ne pas leur trouver une place artificielle. Je pourrais toujours ajouter des tas de choses à des livres. Problématique de peintre. Il y a une date butoir qui fixe l’histoire et c’est tant mieux. Comme dans une histoire d’amour, souvent.

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