Juliette (D) sur qui je tombe rue Huyghens me dit : « Te croiser de bon matin, ça met de la Soupline dans la journée. » Terminé et rendu les épreuves de la Ballade de Pattie, George et Eric. Encore une semaine de rendez-vous parisiens puis un mois et demi ferme d’écriture pour la V1 d’un prochain roman. Mais, comme souvent, le livre est déjà en train de s’écrire avant que je ne m’y mette réellement. Des morceaux de dialogue me viennent dans la journée, s’assemblent sans que je m’en préoccupe encore, les sentiments que me procurent telle ou telle rencontre trouvent leur place naturelle dans les hautes herbes du texte en friche. Parallèlement, le travail sur de nouvelles chansons prend de l’ampleur. Il y a un titre, une sorte de single, qui met tout le monde d’accord. Il en faudrait bien trois autres.
Week-end dernier intense et difficile à me partager entre deux festivals littéraires qui comptent beaucoup pour moi : Saint-Maur-en-poche et Saumur. Parfois je sais que je vais revoir telle ou telle personne. Jubilation intérieure. Et je me love dans le moment, en douce, me laissant emporter par les courants intérieurs qui naissent et se développent entre des personnes qui se reconnaissent en ce monde.
Dans une assemblée j’ai un peu parlé de la condition d’artiste, des ponctions invraisemblables auxquelles nous sommes soumis etc. et ensuite, au cocktail qui a suivi, une fille m’a dit : “De quoi vous plaigniez vous ?! Vous avez choisi d’être artiste, acceptez votre sort. Au Moyen-Âge les artistes ils étaient mis avec les domestiques”. Je ne savais pas si elle plaisantait à moitié ou quoi, alors en retour je lui ai offert une moitié de sourire.
À un dîner où je n’ai pratiquement pas parlé, ma voisine de gauche se penche vers moi - après avoir contemplé les jambes d’une fille assise non loin de nous, et me dit : « Dans une prochaine vie, je serai lesbienne », je lui réponds : « Moi non plus »
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