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Writerslife (229)
Sortie de mon nouveau livre un 22 septembre, jour où mon père disparaissait (il y a 19 ans). Ayant rendez-vous dans le 15ème j’ai essayé de retrouver un immeuble où un de ses collègues de Roissy Charles de Gaulle habitait, rue de Lourmel, et chez qui nous allions déjeuner de temps à autre le dimanche. Pas retrouvé l’immeuble en question.
Traversé le 15ème et le 7ème : population assez étrange de filles très jolies et d’individus parfaitement louches (Bon, une impression que je peux avoir aussi dans un dîner)
Je crois, au cours d’une journée, être à la recherche constante de moments poétiques. Or (oh, j’ai envie d’écrire : hors) il y en a très peu dans une journée. Très peu de personnes vous en proposent, ou les permettent. Mais c’est comme ces journées où vous êtes à la recherche d’une certaine vitesse alors que tout semble conspirer à vous freiner, à freiner vos élans, ou votre vision du moment. Un moment poétique serait comme une vitesse qui ne connait pas le désagrément du passage. Encore une fois, il y a très peu de possibilités d’en vivre dans une journée. Alors il faut les forcer. Et quand je dis que je les force, il est question de circonstances et jamais de personnes. On peut forcer des circonstances, alors que forcer quiconque m’a toujours paru le comble de la vulgarité, et parfaitement inutile de toute manière. Inutile comme toute violence. Je crois que, fondamentalement, j’essaie de trouver des instants poétiques, dans une soirée, dans la rue, dans des parcours obligés qu’un emploi du temps me propose, et parfois j’assiste à des trucs vraiment gonflants ou artificiels mais c’est parce que j’ai l’espoir ou que je sais que, secrètement, je vais pouvoir y fomenter ou y déployer le champ (ah, j’ai envie d’écrire le chant) d’un moment poétique. Il n’y a que les moments poétiques qui surgissent (rares) ou qu’il est possible de créer (un peu moins rares) qui donnent à l’existence sa densité sa saveur.
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