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À Toulon, une rencontre en public avec Adeline assez surprenante autour de nos deux Petits éloges (du baiser, de la jouissance féminine). Le public a commencé a interagir, les lectrices ont pris la parole, ont discuté de leur propre relation au désir, au plaisir, c’était assez dingue. Nathalie qui modérait la rencontre nous a dit qu’elle n’avait jamais rien connu de semblable.
J’enchaîne les « date », les rdv, pour mon prochain roman. Beaucoup de choses douces me sont dites, je suis attentif à ce qui trouve écho en moi quand on me parle de mon travail et de futures perspectives. L’idée est de trouver une structure qui valorise mon travail tout en me permettant de poursuivre une oeuvre. J’aime ce mot de « poursuivre » quand il s’agit d’une oeuvre, ça donne l’impression que vous courrez comme un dératé derrière la création pour la rattraper, la fixer, lui dire deux trois mots pour la retenir. En fait, la création est surtout une histoire d’instant. D’énergie, de trouble, et d’instant.
Zoé (B) me dit de manière alerte et autoritaire: « à tes rendez-vous, tu les laisses te parler d’à-valoir et tu ajoutes direct 15000 ! » Ahah… J’adore ce côté punchy, volontaire et décontracté de toutes ces filles qui sont arrivées dans le monde des autrices depuis six, sept ans. Leur aplomb fait du bien.
Avec Pierre (G) on échange sur notre amour du film de Jim Jarmush : Patterson. On se rend compte tous les deux qu’on s’est par la suite rué dans une librairie pour acheter l’oeuvre de William Carlos Williams qui a inspiré à Jarmush son film, et qu’on a tous les deux été déçus : Pierre n’a pas aimé, moi je n’ai pas réussi à lire plus de deux pages.
Atermoiements autour de l’album. Au final, on retarde le single pour sortir un quatre titres. Je suis au taquet mais dois attendre que toutes ces choses sur lesquelles je n’ai aucun pouvoir se mettent en place, accélèrent…
Dans le magma des jours et des apparitions, il y avait une fille extraordinaire - toutes ces apparitions passées sous silence - et plus tard, dans le lobby d’un hôtel, j’ai parlé avec Ludovic et Christian de la valeur volatile des choses et des êtres.
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