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 Writer’s life (238)

La société du spectacle dans sa grande majorité : obséquieuse avec les puissants, désinvolte avec les autres.
Dans le métro, des adolescents tout excités devant les seins nus de Joséphine Baker (sur une affiche).
Cette fille qui, sur les berges du lac du bois de Vincennes, fait son jogging comme si elle était sur un podium de prêt-à-porter.
J’ai parlé à Serge de la manière dont je me suis senti considéré - less than zero.
J’avance bien dans l’écriture d’un nouveau roman jeunesse, j’essaie de me tenir à un chapitre à peu près par jour. Avancer, et je m’occuperai des démarchages ensuite.
Je dis à Anne-Laure que je suis impatient de faire découvrir mon single, mais qu’ensuite je serai impatient de faire découvrir l’album, et la manière dont le single s’intègre dans l’album…Bref, je ne suis pas prêt de quitter l’impatience. D’autant que plusieurs titres sortiront successivement, avant la parution de l’album.
Alors que Greco évoque un projet que nous avons ensemble, Arlette me regarde et me dit : « Tu es si prolifique. Est-ce parce que tu es angoissé par ton grand vide intérieur ? ». Je ne peux m’empêcher de rire. Je lui dis que j’adore sa phrase, excellente, mais ne me reconnais tellement pas dedans. C’est tellement tout le contraire. Je lui réponds que j’essaie surtout de faire une oeuvre qui soit cohérente à mes yeux, intéressante à mon goût, et peu importe si elle est remarquée ou non. Enfin, être remarqué permet quand même de continuer, et d’être plus libre, de travailler mieux, avec + de moyens et de perspectives. Je parlais de liberté dans le travail l’autre jour avec David, je lui disais que la vraie liberté c’est choisir les personnes avec qui on travaille, ce que j’arrive à faire, avec le temps. Du moins, j’arrive très bien à refuser des propositions qui impliquent de fréquenter des personnes dont le comportement ne me dit rien qui vaille.
J’ai été ennuyé tout le week-end lors d’un festival littéraire de ne pas avoir reconnu une dame qui vient chaque année me prendre un livre, elle m’a donné son prénom pour la dédicace de La ballade de Pattie, et ce n’est qu’ensuite que j’ai percuté, quand elle m’a dit : « Vous serez là l’année prochaine n’est-ce pas ? » avant de s’éclipser rapidement. Je me suis dit: ah, mais je la connais. Je m’en suis voulu de n’avoir pas été + chaleureux, je veux dire de ne pas lui avoir signifié que je la connaissais et que sa fidélité me touchait. Ça m’a contrarié tout le week-end.

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