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Writer's life (10)
J’ai le syndrome de la dédicace parisienne, c’est-à-dire que que toute l’année les personnes qui me disent avec un air sincèrement en demande : « Quand est-ce que tu dédicaces à Paris ? » ne se pointent pas le jour où cela se produit.
Beaucoup de courrier en retard, je me dis que je vais y répondre mais à chaque fois je suis sollicité par du travail en cours d’écriture, et répondre au courrier convenablement, c’est perdre du jus pour le travail en cours. Alors, bon, pour l’instant, j’accumule salement.
La semaine dernière quelqu’un s’est foutu de moi parce qu’au dos de « L’appel de Portobello Road » en Pocket on a mis un extrait d’une chronique de Cnews Matin. Il faut dire que sur ce roman pas grand monde n’a eu la magnanimité, si je puis dire, de s’y intéresser. Les journalistes qui en ont parlé au moment de sa sortie se comptent sur les doigts d’une main. Désolé de ne pas avoir eu « Le monde des livres ».. Comme si je devais me confondre en excuse en plus..
En parlant de doigts de la main, au salon du livre de Boulogne Adeline m’a raconté qu’Albert Uderzo lui a confié qu’il était né avec un doigt en plus. « Et pour faire l’amour, est-ce intéressant ? » je demande à Adeline. « On n’a pas eu cette discussion » me répond-t-elle.
Je lis le poème de Raymond Carver qui s’appelle « La passerelle » Beau en anglais et dans sa traduction française : « From bed to desk back to childhood / From there it’s not so far to the trestle », «Du lit au bureau retour à l’enfance / De là il n’y a pas loin jusqu’à la passerelle »
Je crois que ce qu’il faut faire, dans une partie de roman un peu fastidieuse, un peu chiante à la relecture, c’est toujours inventer quelque chose d’enthousiasmant. Comme peuvent le faire par exemple deux de mes idoles qui sont J.D. Salinger et Vladimir Nabokov.
Deauville, en semaine : Entre deux pages remplies, la plage déserte.

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