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Writer’s life (47)
L’épaule nue de cette fille m’a rendu triste.
L’autre nuit, rêve merveilleux qui me replongeait au lycée Notre Dame de Verneuil avec X, dans le même genre de rapports que j’entretiens avec elle aujourd’hui. Comme si je l’avais prise par la main pour la conduire dans un décor et le contexte de mon adolescence, sans abîmer ou m’affranchir de la réalité d’aujourd’hui. J’ai dû abréger ce rêve à regret pour aller prendre le petit-déjeuner avec Léa et au final Léa n’était pas au petit-déjeuner.
L’autre jour, parmi une ribambelle d’auteurs en dédicace. Je signe à côté de Juliette et se tient à côté d’elle, donc à deux places de moi, un auteur qui avait l’air franchement sympathique jusqu’à ce qu’il intervienne pour donner un conseil à Juliette (bon, j’imagine qu’il cherchait à l’aborder d’une manière ou d’une autre). Il lui dit : « Je peux te donner un conseil ? » et sans lui laisser le temps de répondre, il attrape un des livres qui étaient devant elle et le pose à la verticale contre une pile de livres à l’horizontale, du genre : « Voilà ma petite, si tu veux que les gens s’intéressent, il faut présenter comme ça. » J’ai trouvé ça hyper condescendant et, connaissant Juliette, j’ai tout de suite compris que le mec venait de marquer - 100 000 points. C’est dommage parce qu’il avait l’air sympathique et là il se comportait comme un auteur condescendant et stupide. J’étais gêné pour sa connerie et mortifié pour Juliette parce que je savais qu’elle fulminait intérieurement. J’ai eu envie d’intervenir pour dire au type : « Je peux te donner un conseil ? Arrête de donner des conseils. » Après, avec Juliette, je crois qu’on ne lui a plus vraiment parlé. C’est un défaut que j’ai, quand je trouve que les gens se comportent comme des cons, j’ai du mal à faire des efforts par la suite.

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