106

Writer’s life (106) Tellement de courrier en retard que je me désespère moi-même, mais il faut que je finisse la forme (comme une pâte à modeler) de mon prochain roman, et trouve si peu d’ardeur pour l’écriture qui ne concerne pas ce travail, même quand il s’agit d’une réponse d’une poignée de mots. Étrange période. J’arrive bientôt en nombre de mots à un volume qui se rapproche de mes deux derniers romans. En tant que lecteur, j’ai peu de goût pour les romans trop longs, je n’arrive jamais à les terminer, et bizarrement j’ai envie de dire la même chose pour les romans trop courts : je n’arrive jamais à les terminer. Mes souvenirs de Pâques : aller chercher les oeufs dans le jardin de mes grands parents, dans la maison de Gibecq que j’aimais tant, en Belgique. À la mort de ma tante qui a été la dernière propriétaire de cette maison, un de mes grands regrets est de ne pas avoir eu suffisamment d’argent pour acheter la maison de Gibecq. Bon, qu’est-ce que j’en aurais fait ? Pourtant, j’aimais tellement ce village et cette maison, qui sont liés à mon enfance disparue. Il faudrait peut-être que j’écrive une nouvelle à la Gatsby où un type très riche déciderait après un rêve déterminant d’acheter tous les lieux de son enfance. Et il pourrait y séjourner à sa guise, comme on peut le faire si facilement en pensée. Pour se rendre compte à la fin que toute la fortune du monde ne permet de racheter son passé. Mais cette histoire est trop proche d’un de mes précédents livres : L’appel de Portobello Road. Autre souvenir de Pâques : vaquer à mes occupations et rejoindre ma maman devant la télé au moment de la bénédiction du pape (Jean-Paul II, le temps que dura ma jeunesse). La première coccinelle du printemps vient de se poser sur ma main pendant que je fais ma promenade règlementaire dans ces temps compliqués dont j’aimerais tant la fin : heureuse, apaisée, et proche. 
#writerslife

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