108

Writer’s life (108) Le 19 avril est dorénavant un jour particulier pour moi : jour de naissance de mon père, jour de la mort de ma mère. Ça fait six ans aujourd’hui. C’est tellement particulier. Comme je suis fils unique, je pense que je n’ai vraiment personne à qui parler de ça, en dehors de l’écriture. Seule l’écriture peut me rattacher en compréhension à ce que je ressens, et aux autres qui, bien sûr, ne peuvent pas exactement approcher ce que je ressens. J’ai conservé toutes les lettres que ma mère avait elle-même conservé tout au long de sa vie, même celles où il était pourtant indiqué à la fin : «Je te demande de brûler cette lettre après que tu l’auras lue ». À 20 ans, elle se marie au comte de Noidan, devient comtesse en quelque sorte, vit dans un château au fin fond des Ardennes belges et devient veuve quatre ans plus tard. Je trouve aujourd’hui la lettre qui fait état de la mort de son premier mari. Ça me fait drôle de me dire que je dois mon existence à un coup de fusil parti par accident (hum) un dimanche tranquille avant la chasse. Et en même temps, je n’en sais rien. Peut-être que ma mère en aurait eu marre de ce mariage et du comte, en fin de compte, et qu’elle serait allée chercher mon père là où elle devrait le rencontrer bien des années et des aventures + tard. Qui sait réellement pourquoi et comment les choses se passent ? À nouveau, on ne peut peut-être approcher le sens de tout ça que par l’écriture..

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

159

153

151