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Beaucoup d’émotion à quitter les stagiaires du premier module que j’ai créé à l’école Les Mots. Toujours ces aventures de la création qui en plus de l’hyper sincérité qui s’y joue donne aussi un espace, une dimension à la fois exigeante et bienveillante où chacun trouve sa place et est protégé par ce qu’il produit.
Traversé Paris en écoutant au casque les mix de Duncan. J’écoutais la narration, les chansons, et avais sous les yeux les chorégraphies de toutes ces jeunes filles qui investissent le parvis de la bibliothèque de France le samedi après-midi et le partagent en salles de danse à ciel ouvert. Il y avait une adéquation parfaite entre les chansons que j’avais dans les oreilles et la chorégraphie de la ville qui défilait sous mes yeux. Le livre-disque devrait partir en fabrication cette semaine.
Une amie me parle d’un type qui est l’archétype du « Sexy soulant ». « C’est-à-dire, m’explique-t-elle, qu’il est sexy, qu’il pourrait être éperdument sexy, mais ça se voit tellement qu’il a envie de coucher avec moi qu’il en devient soulant ». Je demande : « Ça ne te suffit pas de le trouver sexy ? » Elle me dit : « Non, c’est pas parce qu’un type est sexy qu’on a envie de coucher avec lui. Il en faut un peu plus que ça. »
Un ami écrivain me dit : « Toutes mes copines imaginent la façon que tu aurais de faire l’amour, elles disent que tu dois embrasser comme ci, comme ça, bref elles sont subjuguées ». Bon, calmons-nous, toutes les copines en question, il s’agit de trois personnes, mais quand même, après une telle révélation, à quoi sert de s’appesantir à gagner des milliers de likes ou des followers, ou d’ambitionner des récompenses, toute notoriété même celle nimbée d’un Goncourt paraît grossière, du moins aussi palpitante qu’un épisode de Motus ou des Chiffres et des lettres.
Une amie me dit : « Cette après-midi, j’ai rendez-vous pour me faire gommer » « Ah, dis-je avec inquiétude, du paysage ? »

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