60

Writer’s life (60)
Dans les dîners où je m’ennuie plus copieusement que je n’ai d’appétit, tout d’un coup je remarque quelque chose, un signe, trois fois rien, le fantôme de doigts qui se frôlent, le fantôme de yeux qui se cherchent, ou on me parle de quelqu’un qui aime secrètement une autre personne, ou d’une histoire d’amour qui emportait tout sur son passage, et là mon attention se darde, je brûle tout entier comme lorsqu’on propose du feu à une inconnue dont on découvre le visage à la flamme d’un zippo.
Dans les locaux de Roy music il y a un chien qui s’appelle Rolland (avec 2 l) je m’interroge sur ce choix et Arnaud me dit : “il était tellement mignon qu’on lui a donné un prénom de merde pour qu’il n’ait pas non plus toutes les chances de son côté.”
Nicolas me dit que le jet des bouchons de champagne est la première cause d’aveuglement en France. L’attraction physique doit arriver en deuze.
Entre le projet d’un nouveau roman, la suite d’Alcie, les nouvelles chansons, j’ai commencé l’écriture d’un long texte dont le nom de code est : JDAI. Mais bon, tout est tellement lié.
Au Bristol, au Touquet, deux conditions sur quatre de ce qui doit permettre un séjour idéal à l’hôtel : une baignoire et Channel Four. Comme je suis arrivé seul et tard dans la soirée suite à diverses péripéties (épuisantes) de transports, j’ai eu un date avec la baignoire puis je suis allé acheter des chocolats dans cette chocolaterie qui ferme à minuit. J’ai dit à la chocolatière que c’est un rêve éveillé, pour moi, une chocolaterie qui ferme à minuit, elle m’a raconté sa première carrière de gendarme, et je suis resté un moment avec elle à papoter et à goûter à des chocolats dans l’atmosphère étrange et désolée d’une station balnéaire en automne.

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